Le 15 février et le 20 MARS 2016

Technique d’imprimerie

La typographie est à l’origine l’art d’assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases et de les imprimer. Cette technique a été mise au point vers 1440 par Gutenberg, qui n’a pas inventé l’imprimerie à caractères mobiles mais un ensemble de techniques conjointes : les caractères mobiles en plomb et leur principe de fabrication, la presse typographique (inconnue des Orientaux), et l’encre grasse nécessaire à cet usage.

La typographie, par extension, est la technique d’impression qui utilise le principe du relief, comme les caractères mobiles en plomb et en bois, mais aussi les images en relief, d’abord gravures sur bois puis clichés en métal et en photopolymère. La typographie a été pratiquement la seule forme d’impression jusqu’au XXe siècle, où elle a été remplacée par l’offset, lui-même issu de la lithographie inventée au début du XIXe siècle. L’impression typographique existe encore pour des travaux artisanaux à tirage limité ainsi que pour la découpe, l’embossage et l’estampage.

On appelle prote le chef d’un atelier de typographie.

 

Art de dessiner et d’utiliser les caractères

En second lieu, la typographie est l’art et la manière de concevoir et de se servir des caractères : choix de la police, choix de la fonte et de la mise en page, indépendamment de la technique de publication (impression, affichage sur écran, etc.). Actuellement, la typographie en tant que technique est devenue marginale, tandis qu’en tant que pratique, appliquée par chaque utilisateur d’ordinateur, elle est devenue universelle. Le passage d’un métier (voire d’un art) très complexe à un usage généralisé, et d’autant plus complexe qu’un nombre sans cesse croissant de nouvelles polices apparaît chaque jour, n’est pas sans poser de nombreux débats et problèmes.

Le terme de typographe désignait à la fois l’imprimeur et le créateur de caractères, car la même personne se chargeait de tout le travail. Lorsque l’activité de dessinateur de caractères est devenue un métier distinct, la majeure partie des créateurs a récusé l’appellation de « typographe ».